D’autre part, n’étant pas encore titulaire du CAP, je ne peux pas exercer en tant que menuisier, seulement fabricant de meuble vous confirmez ? Ce qui signifie que je ne peux pas faire de mobilier qui soit fixe dans une maison correct ?
C'est exactement cela. Pour l'instant tu fais des meubles donc pas de souci, pour la suite tu auras ton CAP (au fait, quel CAP ?) ; en attendant, si tu poses un élément de cuisine ou une bibliothèque fixée à un mur, tu te retrouves donc hors la loi, mais comment dire... tu ne serais pas le premier !
Mais du coup en tant que fabricant de meuble y’a-t-il des démarches obligatoire à effectuer auprès d’un organisme de l’artisanat ? Et des frais liés ?
À ma connaissance non. Tu ne peux juste pas te présenter en tant qu'artisan (fabricant de meuble, oui, mais artisan, non).
J’ai donc imaginé partir sur une SASU, ce qui me permettrai de réaliser mon activité et de limiter les charges à la TVA, l’IS et la CFE (plus le coût de l’expertise comptable et des frais bancaires). À ce stade, est-ce que je suis passé à côté de qqchose ?
Oui, tu passes à côté d'un truc énorme. Pour faire ce que tu penses, il faut que tu te verses uniquement des dividendes (donc 1 fois par an après clôture des comptes, ce qui est assez contraignant). Et tu paies la flat tax dessus, donc ça se calcule. Mais de toute façon tu n'as pas le droit de faire cela, car foncièrement, les dividendes rémunèrent le capital, tandis que le salaire rémunère le travail. Donc en tant qu'artisan, dont la valeur ajoutée est essentiellement du travail, si tu montes une SASU, il faudra te verser un salaire. Là encore, tu ne serais pas le premier à faire autrement, mais l'administration fiscale pourrait bien, quelques années plus tard, requalifier tes dividendes en salaire, et là... zim-zam-zoum-patatra.
Au regard des informations précédentes, je ne compte pas me verser de salaire de l’entreprise, pas besoin non plus de cotiser pour la retraite ni de couverture santé, tout ceci est déjà couvert par mon statut actuel de salarié.
Et là aussi, tu passes à côté d'une erreur magistrale ! Illustation : tu fais un chantier chez quelqu'un, tu lui installes une bibliothèque murale, et zim-zam-zoum-patatra tu tombes par terre et tu te casses une jambe. Tu vas aux urgences, l'interne te demande "c'est un accident du travail ?" et là tu réponds quoi ???
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(je te laisse chercher !)
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Parce que si tu dis non, c'est faux, tu étais au travail dans ta SASU, et tu fais semblant d'être tombé chez toi pendant tes loisirs... pas glop !
Et si tu dis oui, il va te demander les coordonnées de ton employeur (celui qui, dis-tu, te couvre !). Donc ça ne marche pas non plus, ton employeur ne cotise pas pour ton activité secondaire.
Et cela explique pourquoi on ne cotise pas sur les dividendes : tu as plein de pognon, tu investis dans des actions, tu restes dans ton fauteuil mais tu ne travailles pas, donc tu ne cotises pas pour ta retraite ni pour la CQ. Par contre si tu travailles, là il faut cotiser, donc tu te verses un salaire et tu paies tes cotisations.
Conclusion : le mieux est d'aller faire des "prévisionnels" avec ton Conseiller de Développement Économique à la CMA, et tu auras la vérité des prix. Mais très probablement tu tomberas sur la micro-entreprise pour commencer, ce qui te permet au bout d'un an ou deux, si besoin est, de passer en société. Le mouvement inverse (commencer par une SASU et revenir à la µ si ça ne va pas), est bien moins envisageable.
NB : monter une sasu, c'est beaucoup de boulot et ça coûte une blinde. Pour être rentable, il faut faire du CA... c'est donc un statut juridique qui n'est pas forcément rentable tout de suite.
Aïe ! Le devis est un contrat qui t'engage. Et c'est toi qui l'établis, et tu es professionnel donc il t'appartient de savoir ce qu'il y a à faire.
Pour ce coup-ci, je crois bien que c'est cuit, sauf si comme dit Artanux tu avais mis des précautions rhétoriques dans les CGV, mais je ne suis même pas sûr que ce soit légal d'en mettre.
Pour les prochains chantiers, à toi d'établir clairement dans ton devis une phase de diagnostic. Voici ma trame de devis pour les dépannage en électricité (exemple, le dernier en date : le client me dit que sur 4 télérupteurs dans le hall, 2 ne marchent pas, 1 allume une applique sur deux mais ne l'éteint pas, et l'autre éteint l'applique, allume l'autre à moitié et allume la lumière de la chambre, alors que l'interrupteur de la chambre ne marche plus... Une affaire passionnante pour Dr House !).
Phase 1 : diagnostic facturé à la durée, avec un maximum facturé de 2 heures (quelle que soit la durée passée). À cela s’ajoute un forfait déplacement, en fonction de la zone géographique.
Phase 2 : si le problème n’est pas réglé en phase 1, mais que la panne est connue, un devis est établi pour le dépannage.
Phase 3 : si la panne demeure inconnue, et en accord avec le client, le dépannage sera facturé au temps passé, sans limite de temps.
Et je donne mon taux horaire. Et je précise aussi que si je ne trouve toujours pas la panne en phase 3, il ne paie pas la phase 3.
Bonjour, et bienvenue sur L'Air du Bois.
Je ne sais pas ce qu'est du contreplaqué type marine, il me semble que le "type marine" correspond aux panneaux de particules hydrofuge, mais plutôt de l'aggloméré. En tout cas pour les panneaux de particules quels qu'ils soient, il y a des magasins spécialisés mais je ne suis pas sûr que ce soit moins cher qu'en GSB.
Pour le massif, regarde les scieries autour de chez toi, tu devrais trouver du douglas dans n'importe laquelle. Pour les feuillus c'est plus compliqué, toutes n'en font pas.
Je me permets un petit conseil si tu es débutant : commence par des petits ouvrages (étagères de placards, tabouret, etc.). Rien ne t'empêche d'apprendre par toi-même, au contraire, mais autant faire tes premières armes sur des ouvrages sans trop d'enjeu.
Alors oui j'ai déjà eu ce problème, l'hiver avec un atelier très froid, et ça s'est réglé tout seul en manipulant le levier de débrayage une fois ou deux. Mais du coup je n'ai pas de solution miracle à te proposer. Je sais qu'il existe des sprays pour faire adhérer les courroies, je ne sais pas si c'est une bonne solution.
Tu n'es pas obligé de refaire les mêmes pièces dans le même matériau. Qu'elles soient en fonte dite d'alu, d'acier ou de ce que tu veux, rien ne t'empêche de prendre du plat de 6 ou 8 mm, de le percer, souder si besoin, etc, et d'en faire des supports adaptés à ta machine.
Il faudrait quand même essayer de voir pourquoi elles ont cassé (réponse : parce qu'il y avait des efforts trop importants dessus ), renforcer tes propres pièces s'il s'avère que la machine était mal conçue. Si c'est juste de la fatigue "normale", refaire l'équivalent.
Le passage en tri coûte, une fois pour toutes :
- le tirage d'un câble du réseau à ton compteur, s'il n'existe pas déjà,
- le changement de compteur et de disjoncteur,
- la réfection du tableau électrique
Ensuite pour chaque nouvelle machine, ça coûte :
- un nouveau disjoncteur tri dans le tableau,
- un câble 4 ou 5 brins (1,5 où 2,5 mm2)
- une prise tri ou un sectionneur.
Et enfin il faut les alimenter. Si tu travailles seul, tu n'as qu'une machine en service à la fois, la puissance de la plus grosse machine + une marge te donne la puissance de ton abonnement.
Si 1 an plus tard tu t'achètes une machine plus grosse, tu montes ton abonnement en conséquence.
1) Certes !
2) Bof, non...
3) Oui. Il y a plein d'épaisseurs standard en bois brut (27, 18, 35...)
Alors bon. Je vais contredire Flaab un tout petit peu : où que je sois allé en France, je n'ai jamais vu de scierie qui refuse de vendre à un particulier. À chaque fois j'ai pu acheter mes planches (ils disent "plot" ou "plateau") à l'unité.
C'est du bois brut et souvent on fait des ouvrages avec du bois raboté donc soit tu as le matériel pour, soit la scierie a une raboteuse, soit tu trouves quelqu'un qui te le rabote moyennant finance ou non. Soit tu fais ton ouvrage en bois brut, mais entre une planche de frêne brute moche et une planche de frêne rabotée belle, il n'y a pas photo. Il y a souvent possibilité, pour un projet bien défini, de commander tes planches aux dimensions que tu veux, bien sûr c'est plus cher. Mais pour un plancher ou je ne sais quoi, ça peut être bien plus simple que de les corroyer toi-même.
Pour en revenir aux scieries, celle où je me fournis a un recoin avec toutes les planches "invendables" (tordues, voilées, mal sciées), et on peut y aller, fouiller, prendre ce qu'on veut et payer. Pour les autres planches qui sont stockées avec les billes entières, tu ne peux pas te servir seul, et l'ouvrier se paie ! Donc ils réservent le vendredi après-midi aux particuliers, le reste du temps aux pros.
Dans une autre scierie où je suis allé, le patron refusait qu'on prenne dans plusieurs billes différentes, donc le choix était beaucoup plus restreint.
Moi je dirais non : tu t'achètes un aspi digne de ce nom à 300€ et tu es le plus heureux des hommes : moteur mono, filtre et sac tout clé en main, plutôt que t'emmerder la vie à faire un truc bancal qui te reviendra aussi cher en adaptations.
Par contre récupérer la bête pour autre chose si tu as une idée en tête... pourquoi pas, il faut juste éviter que le machin ne traîne pendant 20 ans dans ton atelier, tes lombaires te remercieront !
Un moteur tri de 4kW, pour restaurer une scie à ruban par exemple...
J'utilise toujours la même vitesse pour à peu près tout. Je ralentis un peu si je fais un chant, c'est tout.
Une ponceuse à excentrique sert à poncer, en principe pas à raboter , et plutôt pour de la finition, donc ce n'est pas trop fait pour du grain 40 / 60 mais plutôt pour du 100 minimum. Je pars souvent sur du 120 s'il y a une finition ensuite, et max 240 si je veux polir.