J'en ai fait une en chêne et une en frêne, dans les deux cas aucun problème, les deux répondent parfaitement à l'exigence de NicoFondeur.
NB : on dit "bois de bout", pas "debout" ni de "bous", parce qu'on parle de l'about des carrelets.
Pour te fournir : scierie.
Bienvenue dans le monde merveilleux de la menuiserie d'agencement ! Ce que tu envisages est parfait pour débuter, ça va t'apprendre plein de choses, et dès le second projet tu auras déjà progressé.
Pour le matériel, voici ce que je considère essentiel, dans l'ordre :
1) Perceuse et visseuse (les visseuses permettent souvent de percer, mais tu verras qu'assez rapidement, avoir les deux sous la main te fera gagner beaucoup de temps)
2) Plein de serre-joints (on n'en a jamais assez) + le meilleur établi du monde
3) Scie circulaire, et en particulier comme dit Flaab, une scie plongeante apporte un vrai plus. Le rail magique qui tient tout seul, franchement, quelle invention !
4) Ponceuse à excentrique et ponceuse à ruban, dans un ordre ou dans l'autre...
5) Rabot électrique, défonceuse, lamelleuse, là c'est en fonction de tes projets.
Et comme assez rapidement ça coûte pas mal, ce que je faisais dans ma folle jeunesse, c'était que pour chaque nouveau projet j'achetais une machine. Cela permet d'étaler les dépenses, et de les "rentabiliser".
X) Tu remarqueras que je n'ai pas mis de scie sauteuse. Tu peux à peu près tout faire sans. Pour le même prix, achète plutôt une scie japonaise et une râpe piquée main chez l'ami Auriou, tu pourras faire les découpes pour les étagères placées devant un tuyau, et ça va commencer à te donner envie de travailler le vrai bois !
Pour le côté "Schtroumpf à lunette", je me permets un rappel , au cas où : la menuiserie reste un métier et un loisir extrêmement dangereux. Vas faire un tour dans la salle d'attente de SOS main un samedi matin, tu constateras que 8 personnes sur 10 faisaient de la menuiserie.
Donc pas de raccourci, pas de vite fait bien fait, pas de "je tiens la planche d'une main pendant que je tiens la machine de l'autre", ta planche est maintenue correctement avec des serre-joints (d'où le point n°2), et tes deux mains sont sur les deux poignées de la machine. Et si le soir tu as tout rangé et que tu te rends compte qu'il restait une pièce à usiner (ah merde, tu n'as pas envie de tout ressortir !), ben tu ne ressors rien, tu rentres à la maison et tu l'usineras un autre jour avec les 10 doigts qu'il te reste. Pour les machines stationnaires, c'est pire.
Dernière chose : n'oublie pas de publier ton premier chef d’œuvre sur L'Air du Bois, c'est fait pour ça !
Et pourquoi pas la résine époxy pour le sol ?
Exemple chez une très bonne marque : epodex.com/fr/...esine-pour-sol/
Sur l'emplacement du matériel je n'ai pas d'avis, mais sur l'établi j'en ai un : un établi contre le mur, c'est une desserte. Tu poses des trucs dessus, tu bricolouilles des trucs dessus, c'est bien, mais ce n'est pas un établi.
Un établi vraiment utile, tu peux tourner autour. J'espère que tu as le meilleur établi du monde, et éventuellement un "vrai" établi de menuisier, mais pas trop proche du mur...
Hello, EloDesAlpes !
J'ai passé le CAP menuisier installateur (et non fabricant) en 2020 donc ce que je vais dire n'est pas très à jour, mais te donnera des idées. J'ai passé 3 autres CAP les 3 années suivantes, donc je te dis ce que j'ai vécu.
j'ai vu que pour PSE, il y a une date nationale. Mais c'est écrit mai ou juin pour EP1 et EP2. C'est plutôt début mai ou fin juin?
De mémoire c'était début juin (j'ai passé 2 fois PSE)
passe t on l'épreuve pratique au même endroit et dans la foulée que l'épreuve théorique ou y a t il quelques jours de délai entre les 2 épreuves ?
Ce n'était jamais au même endroit, et jamais dans la foulée.
peut on emporter le dossier technique et ressources de l'épreuve théorique pour le potasser avant la pratique? (Souvent la pratique reprend le meuble de l'épreuve théorique)
Devine ?
Alors non seulement tu ne peux pas emporter les sujets, mais en plus il est arrivé une fois sur les quatre, que l'épreuve théorique ait lieu après l'épreuve pratique. Eh oui, ils sont gratinés à l'Éducation Nationale !
j'ai vu la liste du matériel demandé. Qu'avez vous emmener comme électroportatif ?
Moi rien, mais on était deux adultes, l'autre avait un diable avec une pile de systainers. Chacun fait comme il veut. Si tu as besoin d'un doudou ou d'un objet transitionnel, prends-le ; sinon l'atelier dans lequel tu seras est forcément équipé avec tout ce qu'il te faut.
ai-je raison d'être inquiet ? pensez-vous que je travaille assez ?
(oui, j'ajoute la question que tu n'as pas posée)
Tout va bien se passer ! Les prof ont en principe un avis très positif sur les adultes en candidat libre, et ils sont là pour t'aider, pas pour t'emmerder. Il y a bien un contrexemple, Gianni en CAP ébéniste (cf. ici) mais c'est à se demander ce qu'il a fait pour mériter ça : de l'avis de tous, la notation est incompréhensible. Alors soit Gianni a fait quelque chose de grave qu'il ne nous a pas dit (genre marcher sur le pied du prof, enfin tu vois, un truc impardonnable), soit le prof était mal luné, mais en tout les cas, tu ne peux rien faire contre ce genre de situation (à part ne pas marcher sur le pied du prof).
Mais à part ce cas, tous ceux qui ont passé un CAP en candidat libre te diront la même chose : ça va bien se passer. Tu n'y vas pas les mains dans les poches, tu bosses avant, la théorie et la pratique, tu te renseignes, tu fais des annales dans ta salle à manger en conditions d'examen et tu te notes le plus sévèrement possible, tu fais un ou deux sujets d'annale dans ton atelier, et ça va marcher.
Et si par malheur tu tombes sur le même prof que Gianni, tu n'as qu'à lui marcher sur le pied très fort, comme ça au moins il ne te saquera pas pour rien !
J'ai relaté mon CAP menuisier installateur ici, pareil, ça te donnera un ordre d'idée.
Ben dis-donc, pour une novice tu ne commences pas par le plus facile ! Ta dyscalculie n'a aucun impact car un angle ne se calcule pas, il se trace. Et là il faut savoir faire...
kaj, allez, au boulot !
Que veux-tu dire exactement :
- Pour le fabriquer ?
- Pour le poser ?
- Pour le fixer ?
Pour le fabriquer : aucun,
Pour le poser par terre s'il n'est pas fixé au bâti (admettons que ce soit possible) : aucun,
Si par contre tu dois percer un mur et y mettre une cheville, ou toucher au bâti d'une quelconque manière, tu tombes sous le coup des métiers réglementés du bâtiment.
CAP menuisier installateur, c'est OK, CAP menuisier fabricant, je ne sais pas mais si ton prof t'a dit que oui, c'est que ça doit être OK aussi.
Ben ben du coup, Pierre, puisque tu es un peu DUR D'OREILLE et qu'il faut tout répéter deux fois, voici ma réponse.
LE MONSIEUR TE DIT :
Gasp, moi aussi j'en cherche une ! J'en ai une mais pas topissime, du coup mes critères sont :
- puissance : là tu as 750W, à mon avis c'est très bien (j'ai 450W et je ne peux rien faire avec).
- distance entre colonne et forêt (chez moi environ 10cm, donc on ne peut percer qu'en bord de planche), donc la tienne a l'air déjà bien mieux.
Sinon elle a l'air super (et Cincinnati est une marque réputée), le seul bémol est qu'il n'y a pas d'étau, or pour la sécurité c'est nécessaire, surtout avec 750W : ne pas tenir ta planche à la main, ou au moins la mettre dans un étau non serré pour avoir quand même un blocage en rotation.
Côté prix, je n'ai pas d'idée, mais je sais qu'un variateur n'est pas gratuit, et il y a un moteur neuf...
Enfin pour répondre à ta question, de l'encombrement et du poids, ben pour moi ça sort de l'équation ! Tu veux une machine ou tu n'en veux pas ? Tu crois que tu vas gagner combien de cm² en prenant une plus petite ? Si tu veux une machine, c'est que tu as de la place dans ton atelier, et tu vas te faire plaisir en te fabriquant le meuble qui va bien. Le poids n'est qu'un avantage : c'est hyper stable et ce sera tellement chiant à déplacer que tu la laisseras là où elle est, tes lombaires te remercieront !
Eh bien si tu prends une fraise à copier, il te faut aussi un gabarit.
Si c'était moi je ferais une première coupe à la scie sauteuse, et ensuite, soit une passe de finition à la défonceuse si ça doit être propre au dixième de mm (plateau méla), soit un coup de râpe ou ponceuse à bande pour gommer les défauts (plateau massif ou lamellé collé).
D’autre part, n’étant pas encore titulaire du CAP, je ne peux pas exercer en tant que menuisier, seulement fabricant de meuble vous confirmez ? Ce qui signifie que je ne peux pas faire de mobilier qui soit fixe dans une maison correct ?
C'est exactement cela. Pour l'instant tu fais des meubles donc pas de souci, pour la suite tu auras ton CAP (au fait, quel CAP ?) ; en attendant, si tu poses un élément de cuisine ou une bibliothèque fixée à un mur, tu te retrouves donc hors la loi, mais comment dire... tu ne serais pas le premier !
Mais du coup en tant que fabricant de meuble y’a-t-il des démarches obligatoire à effectuer auprès d’un organisme de l’artisanat ? Et des frais liés ?
À ma connaissance non. Tu ne peux juste pas te présenter en tant qu'artisan (fabricant de meuble, oui, mais artisan, non).
J’ai donc imaginé partir sur une SASU, ce qui me permettrai de réaliser mon activité et de limiter les charges à la TVA, l’IS et la CFE (plus le coût de l’expertise comptable et des frais bancaires). À ce stade, est-ce que je suis passé à côté de qqchose ?
Oui, tu passes à côté d'un truc énorme. Pour faire ce que tu penses, il faut que tu te verses uniquement des dividendes (donc 1 fois par an après clôture des comptes, ce qui est assez contraignant). Et tu paies la flat tax dessus, donc ça se calcule. Mais de toute façon tu n'as pas le droit de faire cela, car foncièrement, les dividendes rémunèrent le capital, tandis que le salaire rémunère le travail. Donc en tant qu'artisan, dont la valeur ajoutée est essentiellement du travail, si tu montes une SASU, il faudra te verser un salaire. Là encore, tu ne serais pas le premier à faire autrement, mais l'administration fiscale pourrait bien, quelques années plus tard, requalifier tes dividendes en salaire, et là... zim-zam-zoum-patatra.
Au regard des informations précédentes, je ne compte pas me verser de salaire de l’entreprise, pas besoin non plus de cotiser pour la retraite ni de couverture santé, tout ceci est déjà couvert par mon statut actuel de salarié.
Et là aussi, tu passes à côté d'une erreur magistrale ! Illustation : tu fais un chantier chez quelqu'un, tu lui installes une bibliothèque murale, et zim-zam-zoum-patatra tu tombes par terre et tu te casses une jambe. Tu vas aux urgences, l'interne te demande "c'est un accident du travail ?" et là tu réponds quoi ???
...
...
(je te laisse chercher !)
...
Parce que si tu dis non, c'est faux, tu étais au travail dans ta SASU, et tu fais semblant d'être tombé chez toi pendant tes loisirs... pas glop !
Et si tu dis oui, il va te demander les coordonnées de ton employeur (celui qui, dis-tu, te couvre !). Donc ça ne marche pas non plus, ton employeur ne cotise pas pour ton activité secondaire.
Et cela explique pourquoi on ne cotise pas sur les dividendes : tu as plein de pognon, tu investis dans des actions, tu restes dans ton fauteuil mais tu ne travailles pas, donc tu ne cotises pas pour ta retraite ni pour la CQ. Par contre si tu travailles, là il faut cotiser, donc tu te verses un salaire et tu paies tes cotisations.
Conclusion : le mieux est d'aller faire des "prévisionnels" avec ton Conseiller de Développement Économique à la CMA, et tu auras la vérité des prix. Mais très probablement tu tomberas sur la micro-entreprise pour commencer, ce qui te permet au bout d'un an ou deux, si besoin est, de passer en société. Le mouvement inverse (commencer par une SASU et revenir à la µ si ça ne va pas), est bien moins envisageable.
NB : monter une sasu, c'est beaucoup de boulot et ça coûte une blinde. Pour être rentable, il faut faire du CA... c'est donc un statut juridique qui n'est pas forcément rentable tout de suite.
Aïe ! Le devis est un contrat qui t'engage. Et c'est toi qui l'établis, et tu es professionnel donc il t'appartient de savoir ce qu'il y a à faire.
Pour ce coup-ci, je crois bien que c'est cuit, sauf si comme dit Artanux tu avais mis des précautions rhétoriques dans les CGV, mais je ne suis même pas sûr que ce soit légal d'en mettre.
Pour les prochains chantiers, à toi d'établir clairement dans ton devis une phase de diagnostic. Voici ma trame de devis pour les dépannage en électricité (exemple, le dernier en date : le client me dit que sur 4 télérupteurs dans le hall, 2 ne marchent pas, 1 allume une applique sur deux mais ne l'éteint pas, et l'autre éteint l'applique, allume l'autre à moitié et allume la lumière de la chambre, alors que l'interrupteur de la chambre ne marche plus... Une affaire passionnante pour Dr House !).
Phase 1 : diagnostic facturé à la durée, avec un maximum facturé de 2 heures (quelle que soit la durée passée). À cela s’ajoute un forfait déplacement, en fonction de la zone géographique.
Phase 2 : si le problème n’est pas réglé en phase 1, mais que la panne est connue, un devis est établi pour le dépannage.
Phase 3 : si la panne demeure inconnue, et en accord avec le client, le dépannage sera facturé au temps passé, sans limite de temps.
Et je donne mon taux horaire. Et je précise aussi que si je ne trouve toujours pas la panne en phase 3, il ne paie pas la phase 3.