Déjà les héros sont Menuisiers. Compagnons certes mais Menuisiers avant tout.
Ensuite, c'est du George Sand. Je ne suis pas objectif, j'habite dans l'Indre d'où elle est originaire.
Très bien écrit, la rédaction de cet ouvrage a commencé quelques temps après sa rencontre avec Agricol Perdiguier.
Ce qui est également intéressant dans ce livre, c'est la description de comment la société était composée de castes début XIX, la façon dont le travail était organisé.
Progressiste dans l'âme, ce que dit George Sand sur le peuple et son instruction en cours pour aspirer un jour à s'autodéterminer en dit long sur les pensées des conservateurs de l'époque.
Dans l'édition en ma possession, il y a une explication de texte assez rébarbative ainsi que de (trop) nombreuses annotations dans le texte. La plupart sont littéraire et m'ont parfaitement ennuyé. Quelques une sont historiques et situent le contexte est ont retenu mon attention.
Bref, j'aime bien la littérature XIXe.
Bonne lecture.
Séb
Attention effectivement ce livre peut également changer votre vie. Dans mon cas, le changement est déjà en cours mais deux thèmes me parlent particulièrement dans ce livre.
- d'abord le rapport au temps et au travail. Les métiers dits intellectuels perdent du sens et de leur substance même à cause de nombreuses innovations technologiques comme par exemple l'intelligence artificielle. En effet, il est de moins en moins demandé de réfléchir aux travailleurs dits intellectuels, leur expérience n'est pas mise en valeur ni même utilisée parfois. L'auteur appelle cela la disruption. Pour l'avoir vécu,ce n'est pas agréable du tout. Les métiers de l'artisanat semblent en partie préservés de ces écueils. Est-ce la revanche des métiers manuels ? A mon humble avis ce ne serait pas un mal.
- ensuite le travail du bois est bien mis en valeur au travers de la charpente, peut être un peu idéalisée effectivement. Tout comme le compagnonnage qui est abordé en filigrane. Le rapport à la matière et au concret obligé à faire preuve d'humilité.
Ce livre recelle de nombreuses notes et citations d'autres ouvrages. Il donne vraiment envie d'aller plus loin et en donne les moyens.
Le style ne m'a pas gêné, j'ai même trouvé cet ouvrage très facile à lire (quelques heures à peine, presque d'une traité).
Bref à recommander sans modération comme le dit chenebouleau
Il s'agit d'un modeste fascicule de 144 pages en format poche qui se lit vite et qui n'est donc pas une étude approfondie de l'histoire des Compagnonnages.
Toutefois, beaucoup plus complet qu'il n'y parait, il traite de nombreux thèmes avec une certaine pédagogie très progressive (simplification) qui permet de mieux comprendre les Compagnonnages. De plus, il comprend ne nombreuses pites de recherches pour les lecteurs qui désireront aller plus loin.
Bref, ce livre me semble recommandable pour aborder les grandes lignes de l'histoire compagnonnique. C'est à tel point, qu'après l'avoir lu (emprunt à la médiathèque locale) j'envisage de l'acheter pour l'utiliser en aide mémoire.
Les annexes sont intéressantes également et des pistes sont fournies pour aller plus loin si le lecteur le désire.
Un document rare :
- autodidacte en lutherie, mais après avoir côtoyé quelques grands luthiers de son époque, il est celui qui a permis de nouvelles avancées portant plus loin la guitare proposée par Antonio de Torres.
- c'est, dans une moindre mesure mais nous n'en sommes pas si loin, comme si Stradivari avait consigné ses notes dans un petit cahier d'écolier et qu'on publiait un fac similé de ce cahier.
- ce document, bien qu'écrit à la main sur un bord d'établi reste lisible et compréhensible
- il manque peu de choses pour avoir la méthode entière de construction d'une guitare classique avec les techniques des années 50 et 60.
- l'outillage est rudimentaire mais ingénieux, souvent (comme fréquemment dans la lutherie) construit par le luthier lui-même.
- les commentaires de chaque page du fac similé par Daniel Frederich, illustre successeur de Robert Bouchet apporte la plupart des éléments manquants
A mon sens, ce qui manquera le plus c'est la méthode de construction de la solera.
Pour aller plus loin, et avoir quelques détails sur la lutherie de guitares classiques, je vous renvoie à un article que j'ai écrit sur Torres dans la Gazette #1 de Lutherie Amateur. La bibliographie en fin d'article vous donnera quelques pistes très intéressantes.
Un homme d'exception :
- déjà il né un 10 avril, comme moi (et mon deuxième prénom est Robert)
- certes il a vécu vieux mais sa biographie donne l'impression qu'il a vécu plusieurs vies :
° son vrai métier, c'est artiste peintre
° pendant la première guerre mondiale, il se porte volontaire comme mécanicien alors qu'il n'y connaît rien. Il finit pas construire une machine à vapeur pour s'amuser
° il s'improvise architecte te maître d'oeuvre
° il est fin mycologue
° il est prestidigitateur (et maîtrise de nombreux jeu d'adresse : bilboquet, billard, fléchettes, ...)
° mais également imitateur
° mais aussi polyglotte, il a appris l'anglais pour comprendre la notice de sa moto... et pouvait répondre à une interview à la BBC quelques années plus tard. Il a appris l'Espagnol auprès des luthiers hispaniques...
° etc...
Enfin cet ouvrage est illustré de nombreux croquis de la main de R Bouchet, mais également de quelques photos d’époques en introduction ou dans les commentaires.
Ça permet de l'imaginer en train de griffonner son cahier. Et on a l'impression de côtoyer ce personnage qui semblait bourré d'humour.
Très attachant.
Ses dimensions le classent dans la catégorie des beaux livres : 320 x 250 x 37 pour 2.33 kg !
L'auteur est architecte et photographe, les photos sont très très belles.
Les commentaires sont techniques et précis mais justement c'est une critique. Les non initiés en charpente trouveront la lecture rébarbative.
Les photos et les découvertes de monuments en bois suffisent à elles seules pour justifier l'acquisition de l'ouvrage.
Toutes les zones géographiques sont étudiées et mises en valeur. Certains bâtiment ont plus de mille ans d'existence, ce qui reste malgré tout assez rare avec ce matériau si sensible aux flammes.
La période récente n'est pas oubliée pour autant.
Ce livre n'est pas à lire comme ça, on y apprend des choses certes mais ce n'est pas forcément passionnant.
Par contre comme le dit txintxo quand on cherche on trouve.
C'est très complet et on a un peu l'impression de jouer au petit chimiste.
C'est très bien fait mais un peu ardu à lire.
En même temps, c'est une étude ethnologique sur le travail du bois (plus précisèment la tournerie et la tabletterie) du Jura.
L'angle de vue est donc très précis.
Toutefois les photos sont très belles et certaines parties techniques sont intéressantes.
Le côté historique n'est pas déplaisant non plus.
Les éditions Cêtre, profondément Franc-Comtoises parleront peut être à sylvainlefrancomtois.
On retrouve dans ce livre, Robert Marichy que Sylvain connait peut être en plus.
J'ai eu la chance de visiter son atelier lors de vacances dans le Jura, un grand moment et un sacré bonhomme !
Pour commencer, on apprend beaucoup de choses dans ce livre.
Ensuite, ce livre est également un manifeste pour le respect des arbres et pour l'écologie en général.
La lecture est agréable (je parle de la version non illustrée, je ne connais pas la version illustrée) et comme un bon roman, il est difficile de lever le nez de cet ouvrage.
Un film en a été tiré : "l'intelligence des arbres" et Envoyé Spécial a consacré un reportage sur le même thème.
Dans la lignée de L'homme et le bois, voici un autre livre sur le bois de chauffage.
Il est beaucoup moins ambitieux et moins philosopho-humoristique.
Plaisant à lire, c'est un petit cahier pas mal fait.
Pas cher du tout, on passe un bon moment à le lire.
Si vous aimez les beaux objets, la réconciliation de la main et l'esprit et si vous aimez vous demander "comment est ce possible de réaliser ça ?), ce livre est fait pour vous.
Si vous habitez à proximité de Tours, ce livre est moins indispensable que la visite de son Musée du Compagnonnage dont l'auteur est le directeur.
Il a eu la lourde charge de succéder à René Lecotté, fondateur de ce musée et grand érudit de folklore et de compagnonnage.
Laurent Bastard fait lui-même référence dans ce milieu.
Si vous habitez loin de Tours, ce livre sera une bonne introduction à la visite que vous pourrez envisager.
Tout est bien écrit, clair et explicite et les photos (qui ont la part la plus importante de l'ouvrage sont excellentes.
Musée du Compagnonnage de Tours
Une excellente source d'inspiration et de motivation.
L'édition en ma possession date de 1964. Éditée sur papier bible par la Librairie du Compagnonnage, elle porte le n°820.
Le support est déjà agréable à tenir en main et à lire.
Le récit d'Avignonnais la Vertu n'en est pas moins plaisant.
Le style est simple, facile à lire mais très bien écrit avec de très belles phrases, du lyrisme à la dose juste qu'il faudrait employer à toutes occasions. Un régal de lecture.
Le contenu, n'apporte pas de surprises, c'est le quotidien d'un compagnon. Mais il est tellement bien décrit qu'on rentre dans la tête et les raisonnements de l'auteur, on comprend comment il pense et réfléchit, quelles sont ses références et ses repères.
Un morceau d'Histoire par les petites histoires d'un charpentier méritant qui gravit tous les grades.
Agricol était également un homme politique et un militant pacifiste qui travailla à unifier les différents rites des différentes sociétés de compagnons.
Il s'agit d'un ouvrage destiné aux amateurs mais dont l’objectif est d'arriver à se fabriquer un violon, un alto ou un violoncelle.
Le livre répond à cet objectif, il fait partie à ce titre des grands classiques et ils sont peu nombreux.
Les professionnels critiquent souvent les raccourcis ou simplifications faites par l'auteur mais on est dans un domaine (la lutherie du quatuor) particulièrement conservateur.
Donc un ouvrage pour les amateurs mais qui remplit son objectif.
Très facile à lire (se lit trop vite d'ailleurs), très bien écrit, plein d'humour et de clins d'oeil.
Le bucheron scandinave est philosophe parfois aussi.
Attention, si vous n'avez pas de cheminée, vous allez ressentir une énorme frustration.
Si vous vous chauffez au bois, vous allez sortir la hache.
Et si vous n'avez pas de hache vous allez en vouloir une.
Après vos voisins vont vous trouver bizarre !
Attention, je suis le premier à vouloir préserver le patrimoine et respecter l'héritage des anciens.
Mais là, on parle d'un livre en 4 parties, dont la 3ème partie est elle même divisée en 3 ;publiées de 1769 à 1782. Ce qui nous fait 6 livres allant de la page 1 à 1 306. Les planches sont numérotées de 1 à 382.
Le livre dont on parle est le 4ème (3ème section de la 3ème partie).
Les pages sont numérotées de 763 à 1 036 et les planches de 277 à 337.
source : wikipedia
Bref tout ça pour dire que le livre reprend tel quel l'original, il n'y a donc pas de sommaire, les planches sont à la fin avec des renvois. Tout ceci n'est pas très pratique, ni très agréable.
Le sommaire peut être ajouté sans dénaturer l'ouvrage.
Redécouper les planches ou les insérer en entier et à propos dans la pagination serait plus conforme à l'usage actuel. Je comprends que cela dénature un peu l'ouvrage mais rien n'interdit d'établir des éditions conformes à l'original et des éditions retravaillées, plus pratiques.
Je sais d'ailleurs que des professionnels utilisent des versions numériques qui permettent d'a
voir un accès immédiat aux planches avec le texte.
Enfin, la typographie est également désagréable à lire, tous les "s" étant remplacés par des "f", entre autres.
Alors ? pourquoi avoir mis 4 étoiles s'il y a autant de critiques ??!?
Parce que le contenu est extrêmement riche. Ce livre se mérite, c'est un combat pour le lire mais ça vaut le coup. Il correspond à une époque où l'art du travail du bois était à son apogée et le siècle des lumières lui rend bien hommage.
Mais autant prévenir le lecteur que l'accès à ce livre n'est pas si aisé. D'ailleurs, pour ce faire une idée, il suffit de consulter la version numérisée par la BNF.
A ce qu'on m'a dit le "Jamin" n'est pas moins intéressant et beaucoup plus facile d'accès. Mais je n'ai jamais lu le Jamin (encore). (Il s'agit de "l'enseignement professionnel du menuisier' par Léon Jamin)
Donc oui, c'est un roman.
Et ça se lit plutôt bien.
Si on aime les gros livres (plus de 600 pages), les histoires et l'Histoire, c'est bien. Si on aime le travail du bois c'est encore mieux.
En plus, il y a 3 tomes (presque 2 000 pages) !
Ce tome ne comprend "que" 30 ans de la vie du Faubourg.
Ici encore les personnages fictifs et réels se mélangent.
Ils nous racontent l'évolution des techniques et des styles.
Dommage, il n'y a pas de suivant mais Jean Diwo a écrit d'autres ouvrages dont "Les Violons du Roi" qui traite aussi du travail du bois : la lutherie à Crémone.