Je viens d'acheter et lire la version poche en 2 volumes.
Ces livres sont intéressants sur le plan historique, car ils évoquent surtout l'outillage manuel. A mon sens,, ça manque de photos ou d'illustrations car on ne sait pas forcément de quoi on parle. Le plan technique est la suite du précédent et donc il y a aussi des apprentissages. Mais là où ça devient réellement intéressant , c'est que l'outil est traité dans le cadre de sa fonction qui est plus large que sa simple utilité. On évoque la notion de travail, de travail bien fait et de qualité.
Bref, c'est à conseiller, en plus c'est très bien écrit, presque poétique.
Le sommaire s'articule un peu comme les livres de technologie du bois sur la matière bois.
Ici chaque auteur nous livre son ou ses expériences. Comme il y a de nombreux auteurs (8), on a parfois plusieurs vision du même sujet. C'est assez peu théorique même s'il y en a et très orienté pratico pratique.
La qualité des auteurs semble très élevée, ceux ci parlant de leur vécu.
A recommander
Explication du titre : abordable, ben oui, c'est un livre jeunesse
Très bien fait : ben oui, François Icher n'est pas un débutant et sa réputation n'est plus à faire.
Donc c'est un livre très sympa avec de très belles illustrations qui sont très détaillées malgré un style enfantin qui va bien avec l'ouvrage. Le parcours du Tour De France semble bien décrit et est assez complet. Bref, une très bonne introduction au Compagnonnage pour les jeunes et les moins jeunes.
Détail important, Auguste, le héros de l'histoire est menuisier.
L'étude se limite à la région du Maine et couvre une période historique allant de l'Ancien Régime à nos jours.
Il y a beaucoup d'études de contrats mais l'auteur reconnait que les contrats écrits n'étaient pas forcément la règle et qu'il s'agit d'un biais important de l'étude.
Quoi qu'il en soit, on voyage dans le temps et découvre la façon dont les choses se passaient avant. Ce qui n'a rien à voir avec l'époque moderne.
Ce livre sera un complément utile à l'introduction sur l'historique de l'enseignement technique que j'avais écrit pour le pas à pas sur Jacques Heurtematte.
La critique de cocotieros est plus aboutie que celle que je pourrai écrire.
Le début est très inspirant (le premier tiers environ). Ensuite on alterne les passages un peu longs et ceux plus intéressants (c'est très subjectif, je vous l'accorde).
Ce livre s'adresse à tout le monde car R Sennett élargit grandement la notion d'artisanat à tous ceux qui accomplissent une tâche, que ce soit de manière professionnelle ou amateur. Rentrent dans cette catégorie par exemple, les musiciens et les professionnels de santé.
Pour illustrer le côté inspirant de l'auteur, voici deux citations qui donnent à réfléchir.
FIER DE SON TRAVAIL SINON DE LUI MEME, HEPHAISTOS AU PIED BOT EST L'ETRE LE PLUS DIGNE QUE NOUS PUISSIONS DEVENIR.
LA MOTIVATION IMPORTE DAVANTAGE QUE LE TALENT DANS LE TRAVAIL ARTISANAL LE PLUS ACCOMPLI.
Paragraphe duquel est extrait la deuxième citation :
"La capacité a bien travailler est assez bien partagée entre les êtres humains : elle se manifeste d'abord dans le jeu avant d'être élaborée dans les facultés de localiser, de questionner et d'ouvrir les problèmes au travail. L'espoir des Lumières était qu'apprendre à bien travailler rendrait les êtres humains plus capables de se gouverner. Ce n'est pas un déficit d'intelligence des hommes ordinaires qui menace ce projet politique. Le coeur de l'artisan peut bien être un roc moins solide. Loin de manqueer de ressources mentales, l'artisan risque davantage d'être menacé par la mauvaise gestion émotionnelle de la passion du bon travail ; la société peut se rendre complice de cette mauvaise gestion ou chercher à la rectifier. Voilà les raisons qui m'ont conduit à soutenir (...) que le problème de la motivation importe davantage que le talent dans le travail artisanal le plus accompli."
Richard Sennett - Ce que sait la main -La culture de l'artisanat
Ces paroles résonnent en moi tout comme le "Age quod Agis" découvert ici sur l'ADB au détour d'une conversation.
Déjà, d'un point de vue littéraire, j'ai beaucoup l'écriture de la fin du XIXe / début XXe. Donc ça me plait de lire ce genre d'ouvrage.
C'est assez instructif sur les conditions de vie de l'époque, en général mais aussi sur l'enseignement professionnel, la menuiserie, le trimard et surtout les conditions sociales.
On voit bien la dualité qu'il y a entre le Compagnonnage et le Syndicalisme naissant : Petit Pierre quittant le Compagnonnage pour le Syndicalisme (en tout cas dans sa partie active).
Pour ceux qui ne connaissent pas, Léon Jamin, c'est bien évidement, l'Enseignement Professionnel du menuisier. (disponible aussi sur Gallica)
mais aussi ça :
maitron.fr/spi...p?article155903
Si les libertaires vous font peur, ne lisez pas ce livre
Un débutant pourrait arriver à suivre ce livre en deux volumes mais ça sera tout de même ardu. Par contre, il est parfait pour aller un peu plus loin quand on a déjà des connaissances. Il s'intéresse à tout ce qui faisait le quotidien d'un menuisier dans le milieu des années 70 : le bâtiment (portes et fenêtres), les aménagements (placards, devantures, ...), un peu de mobilier et l'escalier.
Au début on se demande "comment" : comment on fait tel ouvrage, comment il est fait, comment on le réalise, etc...
Après on commence à savoir mais on bute souvent sur des dimensionnements : quelle section de bois ? ou mettre telle quincaillerie de rotation (combien et quelles distances) etc...
Ces livres y répondent de manière très explicite. Les normes sont des anciennes normes mais ce sont des ouvrages qui sont toujours debout et sur lesquels il est possible d'intervenir.
Certaines normes ont fortement changé (fenêtres notamment) mais d'autres restent plus ou moins d'actualité.
Le propos est très progressif dans la description des difficultés.
Une mention spéciale pour les sujets de CAP et de BEI. Ca a bien changé, au CAP Menuisiers, Seine 1942, il était demandé de dessiner au dixième une croisée en anse de panier : châssis dormant et imposte puis à l'échelle 0.5 les coupes horizontales et verticales intéressant les différents détails de construction... en 2 heures.
Ou en 2 heures, toujours en CAO menuisiers Seine en 1943 : dessiner les projection d'une hôte de cheminée, de chercher les vraies grandeurs de 2 faces, puis celle d'une arrête et enfin de montrer l'angle de corroyage.
Un débutant pourrait arriver à suivre ce livre en deux volumes mais ça sera tout de même ardu. Par contre, il est parfait pour aller un peu plus loin quand on a déjà des connaissances. Il s'intéresse à tout ce qui faisait le quotidien d'un menuisier dans le milieu des années 70 : le bâtiment (portes et fenêtres), les aménagements (placards, devantures, ...), un peu de mobilier et l'escalier.
Au début on se demande "comment" : comment on fait tel ouvrage, comment il est fait, comment on le réalise, etc...
Après on commence à savoir mais on bute souvent sur des dimensionnements : quelle section de bois ? ou mettre telle quincaillerie de rotation (combien et quelles distances) etc...
Ces livres y répondent de manière très explicite. Les normes sont des anciennes normes mais ce sont des ouvrages qui sont toujours debout et sur lesquels il est possible d'intervenir.
Certaines normes ont fortement changé (fenêtres notamment) mais d'autres restent plus ou moins d'actualité.
Le propos est très progressif dans la description des difficultés.
Une mention spéciale pour les sujets de CAP et de BEI. Ca a bien changé, au CAP Menuisiers, Seine 1942, il était demandé de dessiner au dixième une croisée en anse de panier : châssis dormant et imposte puis à l'échelle 0.5 les coupes horizontales et verticales intéressant les différents détails de construction... en 2 heures.
Ou en 2 heures, toujours en CAO menuisiers Seine en 1943 : dessiner les projection d'une hôte de cheminée, de chercher les vraies grandeurs de 2 faces, puis celle d'une arrête et enfin de montrer l'angle de corroyage.
Ce livre est intéressant à lire car il reprend l'historique, la diversité, l'ingénierie et le symbolisme de deux des outils de traçage qui nous sont parmi les plus familiers.
Ce qui est intéressant c'est que chacun de ces outils est traité séparément même si on a bien sûr l'habitude de les voir ensemble.
Un chapitre est consacré à chaque type d'outil à l'intérieur de la famille des équerres d'un côté puis des compas de l'autre.
La partie symbolique n'est pas inintéressante non plus même si on perçoit beaucoup de références maçonniques dans le corpus.
Tout est dit plus haut.
Sauf qu'on peut rajouter qu'avec ce pied, nous n'avons pas de problème de col de cygne, vu qu'on peut rallonger (un peu au détriment de la rigidité sur un long débattement).
Il est également possible d'y installer une meuleuse droite et de faire des usinages en mouvement.
Ce genre d'ouvrage est assez rare donc il pourra être utile.
Mais il est plutôt petit donc il n'y a pas de développement.
Le livre (plus difficile à trouver) de l'évolutiond es techniques et des styles est beaucoup plus complet.
Il y a par ailleurs quelques croyances tenaces mais erronées comme l'invention du rabot qui est annoncée au XVème siècle (alors que les Romains el connaissaient déjà :
J'aurai pu recopier l'avis de ogib ci dessus, mais je rajoute un bémol : le manque de puissance, il est facile de la faire caler et il faut vraiment faire des toutes petites passes en raboteuse. On peut passer l'après midi à raboter... ce qui n'est pas très réjouissant. Mais en rapport qualité prix, il n'y a pas mieux.
Trouver des outils pour un arbre de 20 n'est pas aisé mais c'est faisable. A moins de vouloir travailler au fer (l'arbre est fendu), il existe la solution de mettre des manchons pour adapter des outils d'alésage 30. Et la le choix est plus vaste. Attention toutefois à ne pas être trop gourmand.
La table est petite et ne facilitera pas les grands usinages.
Le chariot à tenonner est top et est à utiliser chaque fois que possible pour travailler en sécurité.
La machine n'est pas facile à régler : quand on la débloque, elle a du jeu sur son axe et donc se redresse lorsqu'on rebloque le réglage de hauteur.
A côté de ça, une toupie reste un outil formidable si utilisé à bon escient et celle ci n'échappe à la règle.
Comme pour toutes les vieilles machines, l'aspiration n'est pas performante.